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Mardi 27 mars 2 27 /03 /Mars 14:35
Valeria  (Histoire transmise par un internaute)
 
Initiation
 

Songeuse, Anne entend encore cette voix d'inconnu qui l'entraîne vers des régions que jusqu'alors elle s'était contentée d'imaginer.

Le coeur battant, elle avait ouvert son Minitel et appelé l'une de ces messageries qui s'affichent sur les murs de nos villes. Elle avait souvent hésité à le faire au souvenir d'images désespérément vulgaires qui lui paraissaient si éloignées de ses aspirations secrètes. Et puis sait-on jamais? Elle avait franchi le pas, réconfortée par ce masque d'anonymat qui lui était offert.

Dans son annonce, elle avait tenté en quelques mots de se présenter sans mentir : "JF 32 ans, blonde, élancée, non vénale." A vrai dire elle aurait pu sans exagération écrire : "superbe jeune femme au corps souple et désirable", mais elle répugnait à ces outrances. Se mettant à la place des hommes qui la liraient, elle trouvait peu crédible une telle surenchère.

Le plus difficile était d'exprimer clairement ce qu'elle souhaitait proposer et peut-être obtenir. Comment rendre avec des mots simples ce désir de se dévêtir sous un regard avide et de goûter profondément la honte de sa nudité offerte?

Elle s'était contentée d'indiquer qu'elle aimerait "se montrer devant homme imaginatif et délicat". Elle pensait que derrière cette formule les plus avisés percevraient ce violent désir de s'humilier sous les yeux d'un inconnu qui prendrait plaisir à savourer sa honte. Elle avait bien entendu dissimulé son véritable nom sous le pseudonyme de Valeria, un nom dont la douce féminité lui plaisait.

Rapidement une rafale d'appels déferla sur son écran. Il fallait trier, écarter, reconnaître un ton différent. Sans hésiter, elle annula tous ces messages grossiers ou plats qui ne correspondaient pas à ses attentes.

Parmi toutes ces éructations déplaisantes, elle découvrit un message plus singulier: "assis et immobile, impeccablement habillé, j'aimerais vous voir vous dévêtir lentement". Au lieu de se précipiter sur elle, on se proposait de conserver une distance qui la traitait en image plutôt qu'en proie de chair. Elle répondit, le feu aux joues, qu'elle éprouverait une grande honte à le faire mais que cette honte la troublerait profondément. Elle fut satisfaite qu'il lui répondît que, lui même, éprouverait un réel plaisir en constatant son embarras. Aussi n'hésita-t-elle pas quand l'inconnu lui proposa de l'appeler au téléphone. Elle ne savait rien de lui, elle ne lui avait posé aucune question ni sur son âge, ni sur son aspect physique. Pour l'instant, il s'identifiait à ces quelques mots qui semblaient répondre à ses désirs enfouis.

Quand elle composa le numéro et qu'elle entendit la sonnerie, son coeur battait très fort. On décrocha et une voix grave dit simplement "allô". Quand elle eut dit qu'elle était Valeria, la voix changea un peu et parut plus animée. Le ton qui restait courtois mais un peu froid l'intimidait et en même temps lui convenait parfaitement. On lui fit dire qu'elle rêvait depuis longtemps de connaître devant un inconnu l'extrême plaisir de se sentir à la fois désirable et humiliée. L'homme lui demanda de l'appeler respectueusement Monsieur et dans ce jeu qui commençait, elle éprouvait déjà le trouble de s'abaisser avec délice.

Bientôt, l'inconnu lui proposa une rencontre. Elle accepta mais elle voulait donner à ce moment décisif un tour particulier. Le passage des rêves à la réalité méritait qu'on lui accordât tous ses soins. Pour ne pas connaître la prévisible désillusion, elle voulait que ce premier contact fût empreint d'une certaine solennité. Il devait ressembler à une cérémonie : une liturgie fixée avec précision en réglerait sans faille le déroulement. Il fallait que cela se passât dans un lieu public interdisant toute manifestation spectaculaire. Le rituel secret se déroulerait à l'insu de tous et pourtant, déjà, elle obéirait à des prescriptions rigoureuses dont l'accomplissement lui procurerait ce plaisir troublant qu'elle attendait.

Le lendemain, elle ne cessa, tout en se préparant, d'imaginer le moment affolant et délicieux où elle se présenterait devant l'inconnu, dans ce café qu'il avait choisi.

Après son bain, elle regarda son corps dans le miroir comme si elle était l'homme qui allait la découvrir. Elle éprouva un sentiment de vive pudeur en se voyant ainsi offerte dans sa vulnérable nudité.

Rien n'avait encore eu lieu. Pourtant, c'était pour exécuter bientôt avec la plus grande exactitude ce dont ils étaient convenus la nuit dernière qu'elle choisissait maintenant ses vêtements. Elle n'avait nulle envie de porter ces tenues affriolantes dont elle ne comprenait pas qu'elles puissent troubler certains hommes.. Non, elle se couvrit d'une simple petite culotte de coton blanc qu'elle n'accompagna pas d'un soutien-gorge. Elle préférait, pour cette occasion, sentir ses seins libres et nus sous le chemisier rose pâle qui lui parut convenir à son teint. Comme la saison était belle, elle prit une jupe noire serrée et assez courte qui laissait voir ses longues jambes hâlées. Afin de compenser cette petite audace, elle mit une veste grise, de coupe stricte, qui lui donnait un air distingué, parfaitement en accord avec l'effet qu'elle voulait produire.

Dans le métro qui la conduisait vers un quartier éloigné qu'elle ne connaissait guère, elle évita de s'asseoir. Elle ne voulait pas que sa jupe en remontant dénude un peu plus ses jambes et attire le regard des hommes. Elle souhaitait se garder de tout contact avilissant avant que ne commence le rituel convenu.

Elle trouva facilement le café qui lui avait été indiqué et chercha des yeux celui qui l'attendait. A l'intérieur, dans un angle plus isolé, un homme assis sur la banquette lisait un journal financier. C'était le signe de reconnaissance.

Encore hésitante elle s'avança, l'inconnu leva la tête et la regarda. C'était un homme d'une cinquantaine d'années, corpulent, avec une belle tête d'empereur romain vieillissant que couronnaient des cheveux blancs soigneusement coiffés. Son visage empâté et rouge respirait l'énergie. Elle vit des yeux bleus qui la regardait venir avidement, comme pour s'emparer d'elle, déjà. Devant la table qui la séparait de lui, elle prononça son nom.

- Je suis heureux, Valeria, que vous soyez venue. Asseyez-vous.

Elle s'assit en face de lui. La gorge serrée, elle n'osait pas lever les yeux.

- Vous êtes encore plus belle que je l'imaginais.

Elle sourit légèrement. Puis il lui dit qu'il souhaitait la voir exécuter sans attendre ce qu'ils avaient établi la nuit dernière.

Comme soulagée d'être happée par un mécanisme qui venait de se mettre en marche sans que sa volonté intervînt, Valeria se leva et chercha les toilettes. Là, dans la cabine des dames, elle s'assura qu'elle était seule. Puis, plongeant sa main sous sa jupe, elle tira la petite culotte de coton blanc, la descendit rapidement le long de ses jambes puis la retira tout à fait. Avec rapidité elle la prit dans sa main et la roula en boule, de sorte qu'on ne la voyait plus.

Elle revint vers la chaise où elle s'était assise, consciente qu'elle n'était plus désormais tout à fait la même. Tenant dans son poing gauche l'objet qui signifiait son indécence cachée, elle se remit devant lui, les joues rouges et les yeux baissés. Il approcha sa main. Elle relâcha la pression de ses doigts. La petite boule blanche changea imperceptiblement de main et ce fut comme si elle lui avait abandonné sa dernière défense. Faisant disparaître la culotte dans sa poche, il lui ordonna de parler de sa nouvelle tenue. Elle prit tout son courage pour dire dans un murmure:

- Comme vous l'avez exigé, Monsieur, je suis maintenant nue sous ma jupe.

Il répliqua qu'il lui fallait s'en assurer. Elle ne put s'empêcher de frémir. Jusqu'alors il pouvait imaginer sa nudité, mais voilà qu'il exigeait de la constater, de toucher sa chair directement. De le tête, elle lui fit signe qu'elle consentait à cet examen, à cet outrage.

Très doucement il posa sa main sur sa jambe juste au-dessus du genou. Elle sentit ses doigts se glisser lentement sous sa courte jupe et remonter le long de sa cuisse. Elle respirait à peine tant elle était émue et honteuse de livrer ainsi le plus intime d'elle-même à ce gros homme rougeaud qui la regardait fixement. Bientôt, la main toucha la toison de son pubis.

- A la bonne heure s'écria celui qui lors de leur échange nocturne avait pris le pseudonyme de Rodolphe, je vois que vous m'avez obéi à la lettre. Et maintenant, vous allez lever les yeux, bien me regarder et me décrire ce que je suis en train de faire.

- Vous avez mis, Monsieur, votre main ...sur mon sexe.

- Pas tout à fait , Valeria. Il faudrait pour cela que vous desserriez un peu les cuisses.

Rougissant, elle écarta légèrement les jambes pour permettre à ses doigts de s'insinuer un peu plus bas, entre ses cuisses. Les doigts ind iscrets tentèrent d'écarter les lèvres tendres de son sexe. Elle ne put s'empêcher de dire : comme j'ai honte! et elle pensait que cet homme qu'elle venait tout juste de rencontrer pouvait toucher ses cuisses et sa vulve nues. En se répétant à elle-même ces mots, elle se sentit envahie par un étrange sentiment : elle éprouvait sous cet attouchement infamant le plaisir d'avoir honte. L'homme s'aperçut de son émoi que trahissait la soudaine humidité de son sexe sur lequel les doigts glissèrent.

Sans insister davantage, il retira sa main et très gravement lui proposa d'organiser les détails de leur prochaine rencontre. Ayant senti le contact de sa main sur sa chair nue, elle osa envisager le déroulement de la cérémonie du lendemain. Elle accepta tout ce qu'il lui proposa : elle appréciait qu'il devinât si bien ses envies et ses refus. Avant qu'ils ne se quittent, il ajouta qu'elle ne devait pas remettre de culotte et se présenter le lendemain comme elle était maintenant, après avoir dormi entièrement nue.

Par Plume - Publié dans : bizutages
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